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15 août 2015 6 15 /08 /août /2015 19:58
Ingmar Bergman Fanny et Alexandre ****

1982

Au début du 20eme siècle grande demeure bourgeoise en Suède. On fête Noël ; Elena Ekdahl , une femme de 50-60 ans , vive et encore belle, tantôt pleurant, tantôt riant, se parlant toute seule, ou s’adressant à son vie ami Isaac, ancien amant, invité, qui tient un magasin d’antiquités. Autrefois elle fut actrice.

Participantà la fête, ses trois fils, Gustave Alfonse qui court après les bonnes et les jeunes filles, vulgaire, et bon enfant, Oscar le second qui est acteur comme sa mère, et possède le théâtre de la ville. Demain il doit jouer Hamlet ( le fantôme du roi) et il se sent très fatigué. Sa femme Emilie est également actrice. Ce sont eux les parents de Fanny et Alexandre : Alexandre a douze treize ans, c’est le seul garçon parmi les différentes progénitures des trois fils d’Elena.

La fête est longue et belle ; beaucoup de chandelles, des danses, des festins, le théâtre d marionnette qu’Alexandre anime pour ses cousines les plus jeunes, la lanterne magique, le punch flambé par Gustave Adlophe ; beaucoup de serviteurs, dont Madge la jeune servante déjà enceinte de Gustave Adof et le sermon du Pasteur Vergerus.

Oscar est saisi d’une attaque en commençant à répéter son rôle. Alité, il sera bientôt fantôme pour de bon. Emilie accepte d’épouser la pasteur Vergerus.

Cet homme installe la jeune femme et ses deux enfants dans une maison austère sans décoration, sans livres, sans occupation ni pour les enfants ni pour les adultes. Les deux sœur du pasteur l’asssistent dans ses démarches sadiques auprès de la femme et des enfants ; ce sadisme semble être tout d’abord moral ( torturer l’esprit des enfants, les humilier) mais il s’avère également physique. Lorsqu’Alexandre se rebelle, il est sauvagement battu...

Emilie demande le divorce qu’elle n’obtient pas. Le pasteur ne veut pas lâcher les gosses. C’est le vieil Isaac qui va les aider à s’enfuir ; prétextant vouloir acheter un coffre au pasteur pour son magasin il y enferme les enfants et les fait transporter dan sa boutique ; ce moment est le meilleur du film à mon avis ; le magasin d’Isaac regorge d’objets extravagants, grotesque , amusants, effrayants : des masques des marionnettes, des poupées, des meubles bizarres ; les employés (ou les fils ?) d’Isaac, Aaron et son étrange frère qui ressemble à une jeune fille !

malgré ses longueurs ( la fête de Noël peut sembler interminable) ce film m'a plu. Bergman on le retrouve baroque, burlesque, doté d'humour noir, inventif, sachant mettre en scène des personnages complexes à la fois joyeux et angoissés (Alexandre, Elena le vieil Isaac), avec une photographie superbe. Tout le contraire de Saraband qui m'avait terriblement irritée.

Ingmar Bergman Fanny et Alexandre ****
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commentaires

M
C'est l'un des films que j'ai préférés. J'éprouve le même plaisir à chaque fois que je le vois. La dimension fantastique tient une large part dans le film. Ingmar Bergman, lui-même fils d'un pasteur luthérien, a dit qu'il y avait mis beaucoup de sa propre vie.
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des pasteurs qui se croient larges d'esprit et sont en fait de vrais tortionnaires (parfois même physiquement, comme ici) Bergman les a toujours bien mis en scène. passer de cette prison à la boutique baroque et fascinante du sympathique antiquaire, quelle expérience pour Alexandre!

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  • : Comptes rendus de mes lectures avec des aspects critiques + quelques films de fiction Récits de journées et d'expériences particulières Récits de fiction : nouvelles ; roman à épisodes ; parodies. mail de l'auteur : dominique-jeanne@neuf.fr
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