Sabine Wespieser, 2011, 100 pages.
Une petite fille dans le comté de Wexford en Irlande. Je ne sais à quelle époque, peut-être les années 50 ou 60 ? Sa mère tient une ferme et a trop de responsabilités : un nouveau bébé tous les deux ans , la cuisine, le potager, le ménage, le champ de blé… le père ne fait pas grand-chose, à ce que l’on comprend. La narratrice, sans doute l’aînée, est envoyée au début d’un été, chez les Kinsella, des lointains parents, propriétaires d’une autre ferme.
Elle ne sait combien de temps, elle va rester : » gardez-là autant que vous voudrez » dit son père.
Elle se sent abandonnée, mais se plaît avec les Kinsella, qui sont très attentionnés envers elles, travaillent mieux, sans se presser, jouissent d’un niveau de vie supérieur à celui de ses parents, lui donnent une meilleure éducation.
En même temps, la fillette se pose des questions. On la fait dormir dans une chambre avec un papier peint à motif de trains sur les murs, et son père ayant oublié de laisser sa valise, Mrs Kinsella (« la femme ») l’habille avec des vêtements de garçon. Jusqu’au jour, où Mr Kinsella, qui donné à la fillette le joli surnom de « Pétale », intervient pour insister qu’on lui achète une garde-robe. Ce à quoi sa femme acquiesce, car Kinsella est de ces rares hommes qui méritent qu'on les écoute, même leur femme….
Un récit court et simple, plein de délicatesse, d’un monde dur, de personnages marqués par la vie, de conflits douloureux.