Les Arènes ( Equinox) 600 pages environ
L’Etoile du nord c’est le nom du train dans lequel le dictateur Nord-Coréen Kim-Il Sung ( Notre Cher Dirigeant ) se déplaçait et vivait le plus clair de sont temps... ces données sont reprises dans le roman, agrémentées d’une péripétie fictive.
Jenna , une jeune sud-coréenne a perdu sa sœur jumelle, kidnappée par un sous-marin sur une île de Corée du sud, proche du voisin ennemi. Dix ans plus tard, Jenna est un membre émérite de la CIA : elle compte retrouver sa sœur et on l’implique dans une mission diplomatique durant laquelle elle va rencontrer un des bras droits du Cher Dirigeant : le colonel Cho. Quoique acclamé pour ses bons résultats diplomatiques, Cho est déjà presque condamné à être fusillé (en raison de ses ancêtres qu’il n’a pas connus) et il s’en doute. L’hypocrisie bat son plein ; on lui fait des courbettes , on le célèbre et on prépare sa chute, peut-être son trépas.
N’ayant plus rien à perdre, il va entrer en contact avec Jenna, et qui sait, lui venir en aide ? …
Pendant ce temps, dans une petite ville de province, une femme d’un certain âge ( qu’on appelle la vieille) va tous les jours à la gare pour faire du commerce : c’est surtout du troc. Son quotidien nous évoque la vie des gens ordinaires, la pauvreté qui les mine… la Vieille se lie d’amitié avec une jeune femme surnommée « Bouclette » et elles font ensemble des petites affaires ; mais Bouclette risque des ennuis avec le pouvoir : elle est chrétienne et distribue des bibles qu’elle va chercher à la frontière chinoise…
Tout le monde, à tous les niveaux, vit dans la peur, les nantis, les élites, les militants clandestins, et les gens du peuple qui cherchent seulement à survivre … …
Le roman est basé sur des récits documentaires sérieux. Le romancier n’a rien inventé à part l’identité de ses personnages et certaines péripéties. Cela ne l’empêche pas de monter une intrigue cohérente et son roman se lit bien. Il manque tout de même quelque chose, de l’humour noir, peut-être ?
Narrations descriptions et dialogues sont corrects mais un peu ternes.
J’ai lu ce roman après avoir lu la chronique de Dasola.