Seuil, 2019
En 1995, Ludvik, journaliste dans une Tchécoslovaquie en pleine mutation, qui se relève du communisme, et vient d’être scindée en deux.
A Prague, il est chargé d’enquêter sur le phénomène suivant : une certaine Vera prétend être en relation avec Frédéric Chopin : elle retranscrit sous sa dictée des œuvres : mazurkas études etc.… elle dit avoir peu de connaissances musicales et avoir appris le piano, enfant, mais de façon très sommaire. Elle a 57 ans et travaille dans une cantine. Les œuvres qu’elle transcrit, subtils pastiches, ne peuvent avoir été composées par elle, cette femme n’a pas les connaissances nécessaires … à moins qu’elle ne le cache bien ! Où qu’elle aie accepté de couvrir un ou plusieurs vrais compositeurs, ses « nègres » et que le truc soit une manœuvre destinée à faire vendre le futur disque….
Ludvik est censé mettre au jour la supercherie. Car le disque va être édité : un pianiste réputé jouera les œuvres. Il faudrait aussi déterminer que Vera joue la comédie, ou qu’elle a des hallucinations… qui ne la troublent guère au demeurant.
Avec l’aide d’un cameraman, Ludvik interroge la médium , la filme, et engage même un détective privé pour la filer. Vera dit qu’elle est en contact avec toutes sortes de défunts depuis sa petite enfance….
Nous croyons qu’on va découvrir le pot aux roses, et pendant un certain temps le récit captive ; d'autant plus que l'atmosphère de Prague en hiver triste et mystérieuse est très bien rendue !
mais j’ai été déçue par la fin. J’imaginais autre chose, d'autres conclusions … Eric Faye est un auteur que je connais mal, même si j’avais aimé son « Nagasaki ».