Publié aux éditions du Rocher dans la collection le Rouge et le noir.
Jean Tobineau vient d'emménager dans un appartement étrange, dont les fenêtres ont été murées, et les murs peints en noir. Ajoutez à cela qu'il y règne une odeur pestilentielle, et que l'on entend derrière la cloison, des cris qui viennent de la cour.
Heureusement Jean n'est pas curieux. Ni très regardant... il ferait n'importe quoi en fait pour échapper à sa femme Agnès, qui depuis douze ans l'envahit de son amour à fleur de peau et de ses bavardages continuels... d'ailleurs, il n'a pas de chance avec les femmes . Poursuivi par Arielle Ténard la secrétaire, et Michelle Soubirou de l'Agence immobilière, toutes les deux sans charme ni grâce, il ne rêve que de « Nathalie » la femme croisée tous les jours à l'arrêt de bus et dont il ne sait rien même pas son nom.
Jean n'est pas gâté : sa mère est « un vieux mérou ménopausé » son père s'est pendu, la société où il travaille « Figurines de France » magazine consacré aux modèles réduits, cherche à le mettre sur la paille depuis belle lurette. Et son psychanalyste Vignot se fait payer cher mais ignore tout de l'analyse. C'est sans doute pourquoi Jean continue à le voir.
De temps à autre il cite le « Journal du séducteur » de Kierkegaard pour aider le lecteur à supporter l'ordinaire de son quotidien
dérisoire.
Car Jean a l'impression de ne rien désirer : s'il avait la lampe d'Aladin, il ne la toucherait pas, et n'aurait pas de vœu à faire ...
Jusqu'à ce qu'il aperçoive « une femme de braise et de glacier qui s'adosse à la porte de son immeuble ». De quoi le rendre curieux des habitants qui vivent de l'autre côté de la cloison et qui poussent des cris de douleur toutes les nuits... alors commence une aventure périlleuse dont on se fiche bien qu'il ne réchappe pas.
Sous son aspect déjanté, c'est un banal roman psychologique. Les personnages ne sont pas crédibles, tant ils sont dérisoires, la narration extrêmement
bavarde...
Il y a quelques dialogues rigolos, et la description d'une sorte de secte effrayante à laquelle on a peine à croire.
Ce livre fait partie d'une série de 12 romans qui sont sélectionnés pour le prix du polar de Montigny les Cormeilles (Val d'Oise). La cérémonie aura lieu le 5
décembre J'écrirai un article pour l'occasion.
Il va de soi que je ne voterai pas pour ce roman.