L’Olivier, 2017 ( The Fates and Furies)
Ce gros roman touffu relate le vécu d’un couple sur les quelques vingt cinq ans qu’ils ont enduré ensemble, sans se lasser l’un de l’autre, et sans enfants pour faire diversion. C’est une réussite, et cela mérite un récit. Dans la première partie, nous avons le point de vue de Lotto ( Lancelot) né en Floride , d’un père riche, qui a su exploiter des sources sur ses terres pour la vendre en bouteilles, et d’une mère extrêmement possessive… à 16 ans, on l’envoie dans une pension bien cotée du New Hamshire pour le séparer de ses copains délinquants du sud. Quelques années plus tard, il rencontre Malthide ,ils se plaisent et se marient presque aussitôt. Lotto veut devenir comédien ,il rêve de jouer du Shakespeare, mais c’est comme dramaturge qu’il s’accomplira. Mathilde, semble discrète à ses côtés, d’abord employée à divers travaux mal payés, elle devient « épouse » à plein temps lorsque Lotto commence à réussir. C’est un couple à l’ancienne, mais bien équilibré, non seulement ils se plaisent sur le long terme, mais ils ont des échanges intellectuels. Autour d’eux gravite une petite cour d’amis plus ou moins fidèles, et Rachel la sœur de Lotto.
Dans une seconde partie, nous sauront la vie difficile de Mathilde avant qu’elle ne rencontre son mari qui ne l’a jamais tellement interrogée sur son passé : il ne voulait rien savoir, et faisait en somme comme si elle était apparue sur terre le jour où il avait posé les yeux sur elle, comme s’il l’avait conçue …attitude typiquement masculine ! mais Mathilde résiste et existe , en particulier, en lui refusant d’avoir des enfants.
Agréable au début, le récit devient ennuyeux aux deux tiers et j’ai eu du mal à le terminer… dommage pour Mathilde !