Dans la Chine « d’avant Mao » sans plus de précision, Pivoine est une esclave de la famille Ezra, des juifs de Chine.
Les Ezra font partie d'une communauté juive installée en Chine, dans la province de Kaifeng, depuis de nombreuses générations et métissés en partie. Ils ont acheté Pivoine pour offrir une compagne de jeu à David le fils unique de Naomi et Ezra.
Bien que Pivoine les ai toujours servi, elle n’a pas été réellement traitée comme une esclave. Élevée avec David, elle a profité de l’instruction qu’on lui donnait et n’a jamais effectué de gros travaux. Elle est bien vêtue ,nourrie correctement et a pu développer son intelligence. … au moment de choisir une épouse à David, Ezra son père ( mi chinois-mi juif) veut lui faire épouser une des filles d’un commerçant chinois avec qui il s’entend pour faire de bonnes affaires ; au contraire Naomi sa mère, très croyante et pratiquante, veut le marier à Leah, la fille d’un rabbin voisin. Au milieu de tout cela Pivoine est évidemment amoureuse de son maître et ami et elle ne le laisse pas indifférent. Toutefois selon la coutume juive, David , marié, n’aura pas le droit de prendre une concubine comme les chinois y sont autorisés ( et pourtant son père ne s’était pas gêné pour le faire à son âge…).
Ce roman que j’ai lu vers 14 ans, m’avait laissé de vagues souvenirs. Je ne me rappelle plus ce que j’en avais pensé. Aujourd’hui, je le trouve long et ennuyeux. Les considérations sur les religions sont plutôt superficielles ; la famille apprend que les juifs sont persécutés en Europe (s’agit-il du nazisme ? ou d’un pogrom plus ancien ?) et la famille Ezra est partagée entre la vie paisible qu’ils mènent avec les chinois qui les laissent vivre, et à l’occasion concluent des mariages avec eux, et le désir sinon de développer la communauté juive, du moins de faire vivre ce qui en reste.
Le sujet est intéressant, mais la façon dont l’histoire est contée m’ennuie. Pivoine, l’héroïne, est un peu trop parfaite, un peu trop édifiante. L’existence de cette famille est narrée de façon méticuleuse et l’on voit bien les efforts que font les uns et les autres pour s’accepter sans pouvoir éviter les drames dus tout autant à l’amour qu’aux contraintes religieuses. Des qualités qui n'ont pas suffi à provoquer mon enthousiasme...
Pearl Buck est l'auteur du mois sur Lecture-Ecriture. d'autres titres ont plu aux chroniqueurs . Je ne suis pas tombée sur le meilleur de la romancière!