Conte de Noël Arnaud Desplechin
DVD déception !
Après tant de bons avis sur Desplechin que j'aime bien d'ordinaire, ce film me semble confus, bavard, et sans vrai relief.
L'idée de départ est intéressante.
Le petit Joseph est mort à six ans d'une leucémie. Son frère cadet conçu pour le sauver n'était pas compatible. Ce bébé-médicament qui ne remplit pas son office, devient Henri( Mathieu Amalric) un adulte alcoolique, un peu délinquant, à l'existence désordonnée.
Approchant la soixantaine, sa mère, Junon ( Catherine Deneuve) qui ne l'a jamais aimé ( c'est ce qu'elle dit) attrape la leucémie du petit Joseph, remettant à l'ordre du jour ce traumatisme qui a marqué toute la famille.
A l'occasion d'un Noël tumultueux, dans une propriété familiale à Roubaix, les divers membres de la famille se retrouvent pour s'entredéchirer à coups de phrases assassines et de crises nerveuses. Elizabeth la soeur aînée( Anne Consigny) hurle contre Henri, à la fois cynique sentimental et buté. Le jeune frère Ivan ( Melvil Poupaud) n'est pas en reste...
Au milieu de toute cette confusion, Junon veut donner l'occasion à Henri de jouer sa partie. Et il marche dans le jeu : cette fois-ci il est compatible, il va pouvoir donner sa moelle.
La mère et le fils se font prendre à un jeu mortel. On dirait que le but de la vie d'Henri ne peut être que sauver une vie.
Que sa mère doit se sacrifier pour qu'il puisse le réaliser. C'est terrible !
Et cela ne doit pas être. Chacun vit pour soi.
C'est cela qu'il fallait mettre en relief.
Pickpocket ( Robert Bresson)
avec Marika Green. 1959**
DVD
Contenu :On a entendu cette rengaine des milliers de fois : se mettre au dessus des lois... Crime et châtiments, La Corde d'Hitchcock, la Tête d'un homme de Simenon...!
Forme : la voix du narrateur est désagréable à entendre.
Sa mansarde est miteuse à souhait, on ne voit la plupart du temps que des plans de portes, fenêtres, pans de mur lézardés, escaliers décrépits.
Les gestes furtifs et complexes qui servent à dévaliser les voyageurs et les passants, des gestes qui mettent mal à l'aise quand bien même on n'est pas plus croyant ni moral que Michel.
Voler des porte-feuilles et des montres, nécessite un art de la palpation et de l'effraction des vêtement d'autrui.
Michel se fait prendre mais dieu merci ne se repend pas. Il considère son passé de pickpoket comme un chemin vers Jeanne qui l'aimait et qu'il aime aussi : fin romantique fort agaçante. Sans compter la mère qui est une sainte..!
.la mise en scène et la photographie sont extrêmement intelligentes, le contenu, une vraie tarte à la crème!