Je lis julien green pour la première fois ! C’est accablant ! Un romancier qu’on ne lit plus guère. Impossible de trouver un article genre « actualité de Julien Green » ! Même Jeanneney ne s’y est point frotté ! Il me reste à fouiller dans mes archives du Magazine littéraire ( le vieux modèle) voir si je trouve quelque chose.
J’appelle cela incursion dans ma vieille PAL celle qui n’est pas forcément la mienne… qui passa dans d’autres mains avant la mienne !
Challenge « incursion dans de vieilles PAL :
- Le livre doit dater d’au moins vingt ans révolus (achevé d’imprimer) et ne pas avoir été lu
- Il est dans votre bibliothèque depuis vingt ans au moins et bien plus si possible.
C’est Daté ? Pas l’histoire en tout cas … Adrienne a dix-huit ans, et elle est tenue enfermée par un père tyrannique. Le matin, elle fait un peu de ménage ( sous la surveillance de sa sœur malade) , l’après midi elle cueille les fleurs au jardin pour en faire des bouquets. Elle a droit de temps à autre à une petite promenade dans la campagne. Elle ne rencontre jamais personne. C’est la domestique qui fait les courses, ce serait l’occasion de parler avec d’autres gens ( nous sommes en 1907, il n’y a pas de supermarchés) . S’il y a une sortie ( un bal de printemps) elle y va avec son père. Cet homme ne bouge pas de la journée : la sœur aînée Germaine a déjà dépassé la trentaine : elle ne sort pas non plus ; elle souffre d’une maladie qui n’est pas traitée. Sans doute une tuberculose ( on ne saura pas) ; son père fait mine de ne s’apercevoir de rien. Elle n’a jamais vu un docteur.
Adrienne jeune et en bonne santé, est attirée par le sexe opposé. Sa seule distraction c'est de regarder par sa fenêtre. Les fenêtres jouent un grand rôle dans le roman.
Un jour elle aperçoit un homme dans une de ces voitures à cheval, leurs regards se croisent. Rien que de très ordinaire, mais Adrienne a le coup de foudre ; elle voit un homme pour la première fois dirait-on. Il est bien plus âgé qu’elle, n’a rien de particulier, mais… il est plus ou moins son voisin. Sa sœur se rend compte qu’elle commence à se promener le soir, après le couvre-feu maison… elle est jalouse et va cafter…
L’écriture est classique, mais le roman est fort bien écrit, les personnages parfaitement campés, l’intrigue bien menée, et l’on se promène dans la tête d’Adrienne, et ça va de plus en plus mal… C’est complètement déprimant mais tellement bien observé.
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