( Talking to the Dead, 2012)
Presse de la cité, 2013 ( Sang d’encre)
L’héroïne Fiona Griffith, qui parle à la première personne, est une jeune inspectrice qui enquête avec son équipe sur les meurtres de Janet Mancini, prostituée occasionnelle, et sa fille April, 6 ans.
Toutes deux ont été retrouvées dans un squat sordide ; la mère droguée et asphyxiée, la fillette écrasée par un évier de cuisine.
Nous sommes à Cardiff Pays de Galles, et Fiona est une enquêtrice un peu particulière : adolescente, elle a souffert du syndrome de Cotard (délire psychotique consistant à se croire mort) et en est sortie pas tout à fait guérie ; elle se sent proche des cadavres, et les croit encore vivants quelque part, au fond d’elle-même.
Car elle aime parler aux morts et rester en leur compagnie. La morgue, c’est son trip préféré…
Que dire encore … elle ne mesure qu’un mètre soixante, et ne boit que du thé à la menthe et des tisanes ; et puis elle aime enquêter seule car elle a ses propres idées. Et par là-dessus, elle intéresse tout de même l’inspecteur chef David, et il ne la laisse pas indifférente.
Tout cela parait difficile à gérer.
L’enquête va viser un certain Ratigan homme d’affaire à présent décédé, client de Janet et qui avait perdu une carte de crédit chez elle. Ratigan était riche et sadique. Son commerce de transport maritime est fort suspect ; Fiona dispose d’un indic, un ancien flic à moitié corrompu qui attend de passer en jugement pour escroquerie.
Les 130 première pages plaisent on trouve que Fiona a un humour noir bien à elle ; la suite est plus monotone : l’enquête est fort classique, et menée sans grande surprise. Fiona finit par décevoir : sa nuit à la morgue n’apporte rien à l’intrigue, et je n’ai pas réussi à être émue, ni horrifiée ou amusée par ses conciliabules avec les défunts.
L’ennui pointe le nez ! Enfin c’est tout de même un roman structuré et qui se lit…