Laffont ( Pavillons), 411 pages.
Voisine d’Eilis ( in Brooklyn) qui est partie faire sa vie aux USA, Nora Webster, restée à Enniscorthy, vient d’y perdre son mari à 46 ans.
Sa fille aînée finit l’université, la seconde Aine finit son secondaire, et elle a deux garçons à la maison : Donal qui s’est mis à bégayer et se passionne pour la photographie et Conor qui n’a guère que 9-10 ans.
Manquant d’argent, elle vend leur maison de vacances au bord de la mer, reprend un emploi de comptabilité mal payé qu’elle avait laissé plus de 20 ans auparavant pour se marier. En outre, elle laisse se développer son penchant pour la musique, prend des cours de chant avec une ancienne religieuse, fréquente un club de musique, s’offre un appareil avec une chaîne hi fi, et des disques.
Nous sommes à la fin des années 60 et tout cela n’a l’air de rien, mais c’est une période importante pour Nora qui apprend à vivre sans son mari.
A revivre, et à vivre mieux… !
Elle expérimente toute sorte de stratégies d’évitement, et de fermeté vis à vis des gens qui l’entourent ; des fâcheux comme cette chef de bureau qui lui mène la vie dure, le principal du collège de son fils qui le rétrograde dans la classe inférieure, ces voisines qui , à force de sollicitations, et d’empathie relativement hypocrite, l’énervent, ses sœurs difficiles à vivre… elle apprend à tirer le maximum de chaque situation et de chaque personne. Les événements extérieurs font leur apparition : l’IRA, la guerre civile en Irlande, la marche sur la Lune…
- aimé ce portrait de femme ( et celui de l’un de ses fils Donal personnage intéresant) mais l’atmosphère de cette communauté ultra catholique me pèse un peu.